J’existe enfin !

Il aura fallu presque 13 ans pour que je sois enfin la mère de mon fils A… Officiellement ! 13 ans pour que je sois inscrite sur son acte naissance, et que mon nom soit collé à celui de sa mère biologique.

En 2012, quand nous nous sommes séparées, la mère biologique de mon fils et moi, le « mariage pour tous » n’existait pas encore. L’adoption n’était pas possible car nous n’étions pas mariées. Nous avons instauré une garde alternée à l’amiable, elle perdure aujourd’hui. Je n’étais pas sur son acte de naissance, je n’existais pas.

En 2017 une lueur d’espoir avec la « possession d’état ». J’ai fait un dossier, joint des témoignages, envoyé le tout à un juge. Il a souhaité m’entendre ainsi que plusieurs personnes. Il a établi, à la suite des audiences, la filiation. J’étais enfin la mère de mon fils… mais la transcription sur son acte de naissance n’a jamais eu lieu… retour à la case départ. Je n’étais toujours pas sur son acte de naissance, je n’existais pas.

Août 2021 : une nouvelle lueur d’espoir avec la modification de la filiation et la « reconnaissance conjointe à posteriori » . A et moi, nous avons retourné la maison, pour retrouver les papiers prouvant la PMA en Belgique. Après 2 déménagements, ils n’ont pas été faciles à retrouver, mais c’était l’histoire de mon fils, je savais que je les avais gardés.

Septembre 2021 : notaire trouvé, plus rien ne pouvait m’empêcher de devenir la mère de mon fils !

Après 10 ans de garde alternée, de partage de frais, de promesses… la femme de la mère biologique de A a fait une demande d’adoption de mon fils, dans mon dos, sans me citer. Le procureur a donné un avis favorable… le monde s’écroule. Je n’étais pas sur son acte de naissance, je n’existais pas.

Fin 2021 : le juge rejette la « demande d’adoption », et la « reconnaissance conjointe à posteriori » est signée chez le notaire.

Début 2022 mon nom est sur son acte de naissance, j’existe enfin !

Je t’aime, mon fils.

Panier