S’il y avait eu une loi, la réalité aurait été toute autre (…)

Tout commence comme de nombreux jolis témoignages émouvants que j’ai pu lire.

Deux femmes qui s’aiment, un enfant en commun et de belles années.

Comme toute les mamans sociales, j’ai coupé le cordon, j’ai donné le premier biberon, j’ai veillé des nuits entières mon enfant contre mon coeur, j’ai essuyé les premières larmes, naturellement… parce que c’est ma fille tout simplement.

Mais les couples se séparent parfois et l’absence de lois provoque les pires drames.

Car à ce jour, la réalité d’une maman sociale c’est d’avoir été séparée de sa fille pendant des semaines, c’est de ne plus pouvoir l’amener à l’école du jour au lendemain, c’est d’accepter tous les chantages pour pouvoir profiter de son enfant, c’est de vivre dans la crainte constante que l’autre vous la retire du jour au lendemain, c’est de faire le deuil d’être une vraie maman, de partager son quotidien, ses nuits, ses rencontres, ses vacances…

C’est de ne pas même pouvoir avoir sa première photo de classe… détail insignifiant peut être, mais tellement parlant.

La réalité à ce jour c’est n’être qu’une tierce personne au regard de la loi, c’est peut être commencer un procès durant lequel je ne verrai plus ma fille pendant des mois, c’est devoir réunir les preuves de l’évidence, devoir prouver que je me suis occupée de ma fille pendant des années, que j’étais présente de la maternité à ce jour, c’est trouver des attestations quand toutes les portes se ferment.

C’est espérer encore, perdre espoir souvent, aimer son enfant toujours…

Parce que s’il y avait eu une loi, la réalité aurait été toute autre et qu’il ne me faudrait pas me battre contre le système français pour pourvoir simplement exercer mon droit de mère.

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